Archives par mot-clé : Mucem

[Appel à propositions thématiques] Cinquièmes Rencontres d’Etudes Balkaniques : Balkan Matters ! Cultures matérielles dans les Balkans – Mucem, Marseille, 25-27 septembre 2025

Appel à propositions thématiques :

Balkan Matters ! Cultures matérielles dans les Balkans

Cinquièmes Rencontres d’Études Balkaniques

Mucem, Marseille, 25-27 septembre 2025

Organisées par l’Association française d’études sur les Balkans (AFEBalk, https://afebalk.hypotheses.org/), les cinquièmes Rencontres d’Etudes Balkaniques se tiendront au Mucem à Marseille du 25 au 27 septembre 2025. Moment important dans la vie de l’AFEBalk, les REB permettent aux chercheurs et doctorants de présenter leurs recherches en cours et leurs publications récentes. Elles permettent aussi à l’association de présenter ses activités, de recruter de nouveaux membres et de tenir son assemblée générale annuelle. Dans le prolongement des rencontres précédentes, l’événement de 2025 vise à rassembler les forces vives de la recherche sur les Balkans autour d’un thème transversal. Cette année, la thématique retenue, Balkan Matters. Cultures matérielles dans les Balkans, aura pour objectif de faire un état des lieux de la recherche autour des cultures matérielles dans et sur les Balkans et ainsi de stimuler de nouvelles recherches.

Cette orientation permettra de renforcer le lien entre l’AFEBalk et le Mucem, après huit années de collaboration fructueuse. En choisissant de mettre au centre de l’attention les objets et la culture matérielle, il s’agira également de faire dialoguer les chercheurs en sciences sociales et l’institution muséale, en croisant leurs missions complémentaires. Dans cette perspective, nous proposons différentes activités de mise en relation entre les chercheurs et le musée en amont, au cours et à la suite de l’événement. Nous affirmons également de ce point de vue l’intérêt de l’AFEBalk pour associer à la recherche sur les Balkans différents partenaires institutionnels dans les domaines de la diffusion de la connaissance et de la culture scientifique, aux échelles nationale et internationale.

***

Si le material turn est bien connu dans les sciences sociales depuis au moins une vingtaine d’années, la vitalité de ces approches varie selon les aires culturelles et les disciplines. Depuis l’étude des systèmes techniques jusqu’à l’exploration de la vie sociale des objets en passant par les transformations des milieux, différents courants théoriques cherchent à comprendre ce qui nous relie aux choses matérielles (matières premières, artefacts, instruments, infrastructures, entités vivantes, etc.). Ces champs de réflexion conduisent à ne pas considérer les objets comme des choses inertes mais des agents dotés d’une influence sur les individus, les sociétés et les milieux. Par ailleurs, ils interrogent des distinctions souvent problématiques telles que matériel/immatériel, réel/virtuel, concret/abstrait. En effet, aux côtés d’une dématérialisation opérée par la digitalisation, nos mondes se peuplent de nouvelles matérialités appelant autant d’usages et de manières de faire, de formes d’appropriation, d’échange et de circulation.

Nous proposons d’aborder la notion de matérialité(s) à partir des terrains balkaniques, dans l’objectif de saisir en quoi celle-ci permet de porter un nouveau regard sur les sociétés des Balkans, dans leur histoire longue aussi bien que dans leurs configurations contemporaines. Nous chercherons à comprendre en quoi les matérialités sous leurs différentes acceptions (objets et matières, processus de production et de transformation, usages et circulations, représentations et imaginaires, etc.) offrent des potentialités originales pour observer et comprendre les faits sociaux, les représentations culturelles et les enjeux politiques qui traversent ces sociétés. Nous privilégierons des approches provenant de différents champs disciplinaires (sciences humaines et sociales, disciplines artistiques, mais aussi muséologie, sciences de la nature, etc.) susceptibles d’illustrer les apports théoriques et méthodologiques de la notion de matérialité(s) pour ouvrir de nouveaux champs de connaissance sur les Balkans. Il s’agira enfin de comprendre en quoi, par le prisme des Balkans, peuvent émerger des réflexions croisées et transversales sur la notion de matérialité elle-même.

Cet appel à propositions thématiques vise à identifier des panels abordant la question des matérialités dans les Balkans selon différents angles disciplinaires, théoriques, méthodologiques, historiques, géographiques. Chaque proposition thématique retenue fera l’objet d’une session d’une durée de 1h30 comprenant 3 à 4 communications. Un appel à communications individuelles sera ensuite publié pour chaque panel : les contributions retenues s’inscriront dans un panel et seront évaluées par les responsables des panels et le comité d’organisation de la conférence. Afin de pouvoir réunir le plus grand nombre de participants et de favoriser le dialogue interdisciplinaire au sein des SHS et au-delà promu par l’AFEBalk, le thème des matérialité(s) pourra être décliné en plusieurs axes thématiques, tels que :

Techniques, technologies et actions sur la matière

L’histoire et l’anthropologie des techniques, en faveur dans la plupart des pays des Balkans à l’époque du matérialisme historique, sont-elles tombées en désuétude ? L’objectif est de montrer la vitalité de ce champ de recherche, qui va de l’extraction des matières premières jusqu’à la fabrication d’objets techniques par l’industrie ou l’artisanat et aux enjeux des nouvelles technologies.

Matières, énergies, flux

Les matérialités convoquent des rapports aux milieux et aux différents éléments biotiques et abiotiques qui les composent. Qu’il s’agisse d’entités minérales, végétales, animales, d’énergies ou de substances, les éléments du monde naturel font l’objet de représentations culturelles et d’usages sociaux multiples.

Biographies, vies sociales et parcours d’objets

La culture matérielle est formée d’une infinité d’artefacts qui connaissent souvent différentes vies, entre leur valeur d’usage, leur dimension symbolique, leur obsolescence et leur éventuelle seconde vie ou leur transmission. Ces systèmes d’objets comportent des caractéristiques techniques, politiques et économiques qui nous renseignent sur les sociétés qui les produisent et les consomment.

Collecter, muséographier, exposer

La tenue des REB au Mucem sera l’occasion de réfléchir au statut de la matérialité dans les collections et activités muséales. En quoi et comment les objets muséaux nous parlent-ils des sociétés des Balkans ? Quels sont les rapports des institutions muséales à leurs propres objets, et comment leurs pratiques se forment ou se transforment-elles ?

Objets mémoriels et patrimoniaux

Au-delà des musées, les processus patrimoniaux et mémoriels impliquent de multiples objets (des artefacts les plus quotidiens jusqu’aux monuments les plus emblématiques) et un travail sur leurs caractéristiques matérielles aussi bien que leur valeur symbolique. Comment la notion de matérialité enrichit-elle notre compréhension de ces processus, de quelles matières sont faits le patrimoine et la mémoire ?

Architecture, urbanisme, espaces

Comment les environnements bâtis influencent-ils et reflètent-ils les pratiques culturelles et sociales, mais aussi des choix politiques et techniques qui génèrent des morphologies et transforment des espaces ? En quoi leur production et leurs usages participent-ils d’une forme de matérialisation des rapports de pouvoir, des liens sociaux et des représentations culturelles qui traversent la cité ?

Infrastructures, équipements, développement

Les infrastructures (routes, ouvrages d’art, équipements industriels, complexes énergétiques, etc.) font l’objet d’une intense réflexion contemporaine, qui interroge la matérialité du développement des sociétés (transport, communication, production, etc.). Qu’en est-il de ces objets autant synonymes de puissance technique que de marques profondes sur les milieux ?

Systèmes d’objets, de production et de consommation

Les économies, les modes de vie, les pratiques de consommation s’incarnent dans des objets insérés dans des échanges, dotés de valeur et de prix, utilisés et manipulés, conservés et détruits. Comment ces objets fonctionnels ou de délectation sont-ils conçus, produits et diffusés, commodifiés, détournés et réemployés ?

Ecologie, environnement, milieux

Les questions environnementales se posent de façon de plus en plus aiguë dans les Balkans comme ailleurs et font l’objet de recherches innovantes, comme en témoigne un récent numéro de la revue Balkanologie. En quoi la matérialité nous permet-elle de saisir les enjeux écologiques, qu’il s’agisse des relations entre humain et non humain, de la préservation des ressources, ou des processus actuels de prise en compte des milieux (recyclage, biomimétisme, « développement durable », etc.) ?

Matérialités, circulations, mobilités

Les objets circulent et se déplacent autant que (et avec) les humains, suivant des logiques économiques, migratoires, politiques de plus ou moins grande ampleur, depuis des circuits courts jusqu’à des formes massives de diffusion. Ces circulations génèrent également des rencontres et des hybridations culturelles.

Arts, artisanat, création

Qu’il s’agisse des œuvres picturales, littéraires, plastiques ou audiovisuelles, la création artistique et intellectuelle s’inscrit dans la matérialité. Elle relève de modes et de mondes de production qui nourrissent des esthétiques et des imaginaires autant que des distinctions sociales. Ces œuvres incarnent, expriment et communiquent des formes de pensée et des expériences de vie, fabriquent du sens et des émotions.

Matières (inter)culturelles, entre identités et altérités

Des vêtements à l’alimentation en passant par divers artefacts techniques, esthétiques ou rituels, nombre d’objets matérialisent des appartenances culturelles, ethniques, religieuses. Ces objets « identitaires » peuvent être revendiqués, disputés, contestés ou rejetés comme stigmatisants, permettant d’affirmer et de négocier des interactions entre communautés et groupes sociaux.

Objets de pouvoir, pouvoir des objets

Les idéologies et les régimes politiques s’expriment par des matérialités spécifiques, chargées de puissance et dotées d’autorité. Certains objets incarnent des institutions, des formes de gouvernement et d’administration, de légitimité et de souveraineté. D’autres illustrent des contre-pouvoirs et des résistances, y compris en contournant, détournant ou retournant les codes matériels du pouvoir.

Genres, générations, classes

Les objets ont-ils un genre, un âge, une classe sociale ? Les objets agissent sur les personnes qui les manipulent, indiquant des rapports de genre, de génération, de classes. Tout sauf neutres, leurs caractéristiques physiques et leurs usages relèvent de compétences socialement apprises, reflètent des statuts et des positions, situent les individus et les « qualités » qu’ils s’attribuent ou qui leur sont assignées.

Sensorialité, corps et perceptions.

Les approches sensorielles relèvent intrinsèquement de la matérialité : les sens sont autant un mode de connaissance par l’expérience physique qu’une manière culturellement construite d’éprouver des émotions et de formuler des jugements. L’incorporation des objets interroge les techniques du corps, les médiations techniques, les perceptions et les sensibilités individuelles et collectives.

Sacré, rituel, surnaturel

Croyances et pratiques religieuses mobilisent de nombreux objets matériels qui, dans le contexte multiconfessionnel des Balkans, peuvent faire l’objet de transferts, de réutilisations ou de contestations. La « matérialité religieuse » (religious materiality) interroge l’immatériel et les relations sensibles à diverses entités surnaturelles, généralement associées à des actions rituelles et liturgiques.

Langues de travail de la conférence :

Anglais, français

Appel à propositions thématiques :

Chaque proposition thématique retenue fera l’objet d’un panel d’une durée de 1h30 comprenant 3 à 4 communications. Un appel à communications individuelles sera publié pour chaque panel. Les contributions proposées s’inscriront dans un panel, et seront évaluées par les responsables de panels et le comité d’organisation de la conférence.

500 mots + biographie de 5 lignes avec affiliation + 5 mots clés

Soumission : Les propositions de sessions thématiques sont à déposer sur le site sciencesconf.

Délais :

Envoi des propositions : 26 janvier 2025

Réponse : 7 février 2025

A la suite de la sélection des sessions thématiques, un appel à communications individuelles sera lancé le 7 février et clos le 7 mars (réponses le 1er avril).

L’organisation du colloque ne pourra prendre en charge ni le transport, ni le logement sur place. Cependant, certaines demandes pourront être soumises aux organisateurs et aux organisatrices qui décideront en fonction du budget.

Aucun droit d’inscription ne sera demandé.

**

Call for thematic proposals :

Balkan Matters!

Material cultures in the Balkans

Fifth Balkan Studies Meeting

Mucem, Marseilles, September 25-27, 2025

Organized by the Association française d’études sur les Balkans (AFEBalk, https://afebalk.hypotheses.org/), the fifth Balkan studies meeting will be held at the Mucem in Marseilles from September 25 to 27, 2025. An important event in the life of AFEBalk, the REB enable researchers and doctoral students to present their current research and recent publications. They also provide an opportunity for the association to present its activities, recruit new members and hold its annual general meeting. Following on from previous meetings, the 2025 event aims to bring together the driving forces behind research in and on the Balkans around a cross-cutting theme. This year’s theme, Balkan matters! Material cultures in the Balkans, will aim to give an overview of research on material cultures in and about the Balkans, and thus stimulate new research.

This theme will strengthen the link between AFEBalk and Mucem, after eight years of fruitful collaboration. In choosing to focus on objects and material culture, the aim is also to bring together social science researchers and the museum institution, crossing their complementary missions. With this in mind, we are proposing a range of activities to bring researchers and the museum into contact with each other, before, during and after the event. From this point of view, we also affirm AFEBalk’s interest in associating various institutional partners in the fields of knowledge dissemination and scientific culture, on a national and international scale, to research on the Balkans.

***

While the material turn has been well known in the social sciences for at least twenty years, the vitality of these approaches varies according to cultural areas and disciplines. From the study of technical systems to the exploration of the social life of things and the transformation of environments, different theoretical currents seek to understand what connects us to material things (raw materials, artifacts, instruments, infrastructures, living entities, etc.). These fields of thought lead us to consider objects not as inert things, but as agents with an influence on individuals, societies and environments. They also question distinctions that are often problematic, such as material/immaterial, real/virtual, concrete/abstract. Indeed, alongside the dematerialization brought about by digitalization, our worlds are being populated by new materialities that call for just as many uses and ways of doing things, forms of appropriation, exchange and circulation.

We propose to approach the notion of materiality(ies) from a Balkan perspective, with the aim of understanding how it enables us to take a new look at Balkan societies, both in their long history and in their contemporary configurations. We will seek to understand how materialities in their various senses (objects and materials, production and transformation processes, uses and circulation, representations and imaginaries, etc.) offer original potential for observing and understanding the social facts, cultural representations and political issues that run through these societies. We will be focusing on approaches from different disciplinary fields (human and social sciences, artistic disciplines, but also museology, natural sciences, etc.) in order to illustrate the theoretical and methodological contributions of the notion of materiality(ies) to open up new fields of knowledge about the Balkans. Finally, we aim at understanding how, from the perspective of the Balkans, can emerge crossed and transversal reflections on the notion of materiality itself.

This call for thematic proposals aims to identify panels addressing the question of materiality in the Balkans from different disciplinary, theoretical, methodological, historical and geographical angles. Each selected thematic proposal will be the subject of a 1h30 session comprising 3 to 4 papers. A call for individual papers will then be published for each panel: selected papers will be included in a panel and evaluated by the panel leaders and the conference organizing committee. In order to bring together as many participants as possible, and to foster the interdisciplinary dialogue within SHS and beyond promoted by AFEBalk, the theme of materiality(ies) may be articulated into several thematic axes, such as:

Techniques, technologies and actions on matter

Have the history and anthropology of techniques, which were in favor in most Balkan countries at the time of historical materialism, fallen into disuse? The aim is to show the vitality of this field of research, which extends from the extraction of raw materials to the manufacture of technical objects by industry or handicrafts, and to the challenges of new technologies.

Materials, energies, flows

Materiality conjures up relationships with environments and the various biotic and abiotic elements that make them up. Whether mineral, vegetable or animal entities, energies or substances, the elements of the natural world are the subject of multiple cultural representations and social uses.

Biographies, social lives and itineraries of things

Material culture is made up of an infinite number of artifacts, which often have different lives, between their use value, their symbolic dimension, their obsolescence and their possible second life or transmission. These systems of object have technical, political and economic characteristics that tell us a great deal about the societies that produce and consume them.

Collecting, museographing, exhibiting

The REB at Mucem will provide an opportunity to reflect on the status of materiality in museum collections and activities. What do museum objects tell us about Balkan societies? How do museum institutions relate to their own objects, and how are their practices shaped or transformed?

Memorial and heritage objects

Beyond museums, heritage and memorial processes involve multiple objects (from the most everyday artifacts to the most emblematic monuments) and act on their material characteristics as well as their symbolic value. How does the notion of materiality enrich our understanding of these processes, and of what materials are heritage and memory made?

Architecture, urbanism, spaces

How do built environments influence and reflect cultural and social practices, as well as political and technical choices that generate morphologies and transform spaces? How do their production and use contribute to the materialization of power relationships, social ties and cultural representations that run through the city?

Infrastructure, equipment and development

Infrastructures (roads, engineering structures, industrial facilities, energy complexes, etc.) are the subject of intense contemporary reflection, which questions the materiality of the development of societies (transport, communication, production, etc.). What about these objects that are as much synonymous with technical power as they leave deep marks on the environment?

Systems of objects, production and consumption

Economies, lifestyles and consumption practices are embodied in objects that are part of exchanges, endowed with value and price, used and manipulated, preserved and destroyed. How are these functional or pleasurable objects designed, produced and displayed, commodified, twisted and reused?

Ecology, environment and milieus

Environmental issues are becoming increasingly acute in the Balkans as elsewhere, and are the subject of innovative research, as illustrated by a recent issue of the journal Balkanologie. How does materiality enable us to grasp ecological issues, whether in terms of the relationship between humans and non-humans, the preservation of resources, or current processes for taking environments into account (recycling, biomimicry, “sustainable development”, etc.)?

Materials, circulation and mobility

Objects circulate and move as much as (and with) humans, following economic, migratory and political logics of varying scales, from short circuits to massive forms of distribution. These circulations also generate cultural encounters and hybridizations.

Arts, crafts and creation

Whether pictorial, literary, plastic or audiovisual, artistic and intellectual creation is rooted in materiality. It is the product of modes and worlds of production that nourish aesthetics and imaginations as much as social distinctions. These works embody, express and communicate forms of thought and life experience, creating meaning and emotions.

(Inter)cultural materials, between identity and otherness

From clothing to food, as well as various technical, aesthetic and ritual artifacts, many objects embody cultural, ethnic and religious affiliations. These “identity” objects can be claimed, disputed, contested or rejected as stigmatizing, enabling the affirmation and negotiation of interactions between communities and social groups.

Objects of power, power of objects

Ideologies and political regimes are expressed through specific materialities, charged with power and endowed with authority. Some objects embody institutions, forms of government and administration, legitimacy and sovereignty. Others illustrate counter-powers and resistances, including by circumventing, subverting or reversing the material codes of power.

Gender, generation, class

Do objects have a gender, an age, a social class? Objects affect the people who handle them, indicating relationships of gender, generation and class. Anything but neutral, their physical characteristics and uses are the result of socially learned skills, reflecting status and position, situating individuals and the “qualities” they ascribe to themselves or that are assigned to them.

Sensoriality, bodies and perceptions

Sensory approaches are intrinsically concerned with materiality: the senses are as much a mode of knowledge through physical experience as they are a culturally constructed way of experiencing emotions and formulating judgments. The incorporation of objects calls into question bodily techniques, technical mediations, perceptions and individual and collective sensibilities.

Sacred, ritual, supernatural

Religious beliefs and practices mobilize numerous material objects which, in the multi-faith context of the Balkans, can be transferred, reused or contested. “Religious materiality” questions the immaterial and sensitive relations to various supernatural entities, generally associated with ritual and liturgical actions.

Conference languages:

English, French

Call for thematic proposals:

Each selected thematic proposal will be the subject of a 1h30 panel comprising 3 to 4 papers. A call for individual papers will be published for each panel. Proposed papers will be evaluated by the panel leaders and the conference organizing committee.

500 words + 5-line biography with affiliation + 5 keywords

Submission: Thematic session proposals are to be submitted via the sciencesconf site.

Deadlines:

Submissions: January 26, 2025

Response: February 7, 2025

After the selection of thematic sessions, a call for proposals will be launched on the 7th of February and closed the 7th of March (answers the 1st of April).

The conference organization committee will not be able to provide transportation or accommodation. However, certain requests may be submitted to the organizers, who will decide according to budget.

No registration fee will be charged.

Journée d’études “Les juifs de Rhodes: histoire et mémoire d’une communauté de Méditerranée orientale”

Les juifs de Rhodes
Histoire et mémoire d’une communauté de Méditerranée orientale
Vendredi 6 décembre 2024 – Mucem-Lab – Marseille 
9h30-17h
 
Journée d’études organisée par Andreas Guidi (INALCO, CREE) et Pierre Sintès (TELEMMe, AMU)

Entrée gratuite sur inscription à mucemlab@mucem.org

La communauté juive de Rhodes a été une part intégrante du judaïsme de Méditerranée orientale pendant plusieurs siècles. Son sort fut néanmoins scellé par les transformations radicales qui affectèrent les espaces ottomans au cours du 20e siècle conduisant à un puissant mouvement d’émigration, et à la formation d’une diaspora nombreuse. Mais ce sont surtout les violences de la seconde Guerre Mondiale qui conduisirent à la disparition durable de la communauté à Rhodes suite à la déportation de près de 2 000 personnes vers le camp d’Auschwitz en juillet 1944. Alors que cette disparition semblait irrémédiable, de nombreuses initiatives développées au cours des années 2000, ont conduit à lui redonner une visibilité nouvelle à Rhodes.

Organisée dans le cadre de l’exposition « Revenir. Retours migratoires en Méditerranée » (octobre 2024-juin 2025), cette journée d’études permettra de présenter, pour la première fois en France, le destin de cette communauté ainsi que les différentes activités de mémoire qui ont été menées à ce sujet par plusieurs institutions muséales.

Cette rencontre sera précédée d’une projection au Musée d’histoire de Marseille (Port Antique, Rue Barbusse) le jeudi 5 décembre à 18h du documentaire « L’île des roses: tragédie dans un paradis » de Rebecca Samonà et d’une discussion menée par Dionigi Albera (IDEAS, CNRS) et Cyril Isnart (MMSH, CNRS).

PROGRAMME

Mot d’accueil :

  • Aude Fanlo (Mucem), Isabelle Renaudet (TELEMMe, AMU) et Claudia Restis (Communauté juive de Rhodes).

Introduction :

  • Andreas Guidi (CREE, INALCO) et Pierre Sintès (TELEMMe, AMU)

Atelier 1 :
Des sujets d’empire à la Shoah : une histoire connectée des juifs de Rhodes

Avec Andreas Guidi (CREE, INALCO), Alexis Rappas (Université Koç, Istanbul), Dario Miccoli (Université Ca’Foscari de Venise)

  • Modération : Céline Regnard (TELEMMe, AMU)

Présentation de l’ouvrage The Last Transport: The Holocaust in the Eastern Aegean (Bloomsbury, 2024) d’Anthony McElligott (Université de Limerick)

Atelier 2 :
La mémoire de Rhodes au musée : quels défis ?

Avec Dimitrios Varvaridis et Carmen Cohen (Musée juif de Rhodes), Sara Buda (CDEC, Milan), Laurence Ritter (Fondation Camp des Milles), Pierre Sintès (TELEMMe, AMU)

  • Modération : Camille Faucourt (Mucem)

Quatrièmes Rencontres d’Etudes Balkaniques (30 juin-2 juillet 2022, MUCEM)

 

Balkans connectés

30 juin – 2 juillet 2022

PROGRAMME

 MuCEM – Musée des civilisations de l’Europe et de la Méditerranée

 Ce colloque est organisé par l’Association française d’études sur les Balkans (AFEBalk), avec le soutien de l’École française d’Athènes et des laboratoires de recherche Centre André Chastel (CNRS, Sorbonne Université, Ministère de la Culture), CETOBaC (CNRS, EHESS, Collège de France), IDEMEC (CNRS, AMU), MESOPOLHIS (CNRS, AMU, Sciences Po Aix) et TELEMMe (CNRS, AMU), de l’Institut français de géopolitique (Paris VIII), de l’Université de Lorraine, en collaboration avec le MuCEM.

 

Association française d’études sur les Balkans (AFEBalk): https://afebalk.hypotheses.org/

Pour devenir membre de l’AFEBalk: https://www.helloasso.com/associations/association-francaise-d-etudes-sur-les-balkans/adhesions/bulletin-d-adhesion

 

logos-financement

TROISIÈMES RENCONTRES D’ÉTUDES BALKANIQUES – VILLES DES BALKANS / THIRD BALKAN STUDIES CONFERENCE – CITIES OF THE BALKANS

 

Troisièmes Rencontres d’Études Balkaniques / Third Balkan Studies: Villes des Balkans : Échelles locale, nationale, globale / Cities of the Balkans: Local, National, Global Scales

12 – 14 septembre 2019, Mucem (Musée des Civilisations de l’Europe et de la Méditerranée) – Entrée I2MP, Marseille

Programme/Program

Inscription au Colloque: veuillez envoyer un mail à i2mp@mucem.org

Conference registration: please send a mail to i2mp@mucem.org

Troisièmes rencontres d’études balkaniques – Villes des Balkans : Échelles locale, nationale, globale / Third Balkan Studies Conference – Cities of the Balkans: Local, National, Global Scales

Deadline prolongée 1 mars 2019 / Deadline extended: 1st March 2019

Marseille, MuCEM — Musée des civilisations de l’Europe et de la Méditerranée, 12 et 13 septembre 2019/ September 12th & 13th 2019

[English below]
 
Ce colloque s’inscrit dans la continuité des Deuxièmes rencontres d’études balkaniques « A la recherche des Balkans : entre Europe et Méditerranée ? » tenues en juin 2016 à Marseille (Mucem et Villa Méditerranée). Il vise à valoriser la reprise depuis cette date des activités de l’Association française d’études sur les Balkans (AFEBalk) et à accroître le rayonnement de la recherche francophone sur cette région en favorisant les synergies entre chercheurs et chercheuses travaillant sur l’Europe du Sud-Est et basées en France ou dans d’autres pays. Les rencontres de 2019 s’intéresseront aux espaces urbains, un objet se prêtant naturellement à la pluridisciplinarité, comme le reflète l’essor des études urbaines en histoire ou dans les sciences sociales du contemporain.

 

Dans les Balkans comme ailleurs, les transformations sociales, économiques et politiques ont modelé avec force les paysages urbains. Ainsi, ces espaces s’affirment comme des terrains d’observation féconds pour comprendre les processus à l’œuvre dans les sociétés balkaniques. Dans le même temps, ces villes sont le théâtre manifeste d’(en)jeux de pouvoir locaux, nationaux et/ou globaux et permettent en cela d’aborder des questions qui les dépassent. 

 

Si les plus anciennes villes de cette région sont des centres de commerce, souvent littoraux, qui répondent au modèle répandu en Méditerranée de villes-comptoirs, l’avènement des empires ottoman et habsbourgeois y a contribué à l’émergence d’un autre type urbain, notamment caractérisé par la prédominance de l’administration et du contrôle militaire. Avec l’affirmation des État-nations au XIXe siècle, les relations entre société et territoire y ont été profondément modifiées, consacrant les villes, et en particulier les capitales, comme les principaux lieux de l’activité économique et politique, et installant, plus que dans toutes les autres régions d’Europe, la macrocéphalie à cette nouvelle échelle.

 

Dans les villes les plus importantes comme dans les centres mineurs, les paysages urbains y sont le reflet des dynamiques économiques, politiques, culturelles comme des recompositions identitaires complexes, souvent contradictoires, qui traversent la péninsule. Longtemps analysées plutôt comme le résultat de décisions prises d’en haut par les décideurs politiques, ces villes paraissent avoir été sans cesse remodelées par des événements majeurs – guerres, incendies, révolutions – autant que par les pratiques quotidiennes de leurs habitants. Les nombreux mouvements politiques et sociaux – nationalisme, socialisme, féminisme etc. – et leurs promesses d’émancipation ne se sont ainsi pas limités à voir la ville comme un décor, mais ils l’ont sans cesse façonnée et transformée.

Continuer la lecture de Troisièmes rencontres d’études balkaniques – Villes des Balkans : Échelles locale, nationale, globale / Third Balkan Studies Conference – Cities of the Balkans: Local, National, Global Scales