Le Laboratoire ethnographique
Lieux
22/05 – École française d’Athènes, Didotou 6 | Suivre en ligne
23/05 – Musée Benaki
24/05- Princeton Athens Center for Research and Hellenic Studies, Timarchou 3 | Suivre en ligne
Comité d’organisation
Alexandre Farnoux Professeur d’archéologie et d’histoire de l’art grec à Sorbonne Université / École française d’Athènes
Polina Kosmadaki Conservatrice d’art moderne et contemporain au musée Benaki, Athènes
Philippe Peltier Conservateur du Patrimoine, ancien responsable de l’Unité patrimoniale Océanie – Insulinde au musée du quai Branly-Jacques Chirac, Paris
Effie Rentzou Professeur de littérature française à l’Université de Princeton
Le colloque Le Laboratoire ethnographique est organisé par l’École française d’Athènes, le Musée Benaki et le Princeton Athens Center for Research and Hellenic Studies avec pour objectif d’explorer les liens entre archéologie, ethnologie et création artistique, tels qu’ils se sont tissés à Paris dans l’entre-deux-guerres autour de la question de l’objet.
Ce colloque est associé à l’exposition Objets en question, archéologie, ethnologie, avant-garde présentée au musée du quai Branly, du 11 février au 22 juin 2025. Celle-ci revient sur le moment privilégié de l’entre-deux-guerres, où, à Paris, l’avant-garde artistique – et plus particulièrement les surréalistes – réinvente la notion d’objet, qu’elle manipule ou parodie dans ses créations.
Durant cette période, l’arrivée de nombreux objets en provenance d’Amérique, d’Afrique, d’Océanie et d’Asie, et leur prise en compte, tant sur le plan esthétique que documentaire, s’accompagnent d’une remise en question de la supériorité de l’art grec classique, érigé jusqu’alors en idéal du beau. L’intérêt renouvelé pour la Grèce préclassique, soutenu par de nombreuses fouilles et découvertes (art cycladique, art minoen, art archaïque, etc.), déplace l’idée du « grec » vers un passé plus ancien, qui rejoint, par ses valeurs et son esthétique, les objets ethnographiques. L’avant-garde artistique s’empare alors de cette nouvelle Grèce préclassique. Le monde grec et les mondes «exotiques» deviennent l’une des sources d’une esthétique radicalement nouvelle.
Le colloque Le laboratoire ethnographique entend précisément mettre en lumière ce tournant décisif. Il s’agit d’explorer ce changement de paradigme, ce phénomène de triangulation fertile et dynamique qui se met alors en place, dont les pointes seraient l’archéologie, l’ethnographie et l’art moderne.
Douze chercheurs internationaux, archéologues, ethnologues et historiens de l’art participent à ce débat, organisé en quatre constellations qui correspondent à la structure même de l’exposition.